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Homélie du Dimanche de Pâques


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Dimanche de Pâques

« La mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux.

Le Maître de la vie mourut ; vivant, il règne. »


Chers frères et sœurs,


En ce saint Jour de Pâques, nous sommes au cœur de la Bonne Nouvelle par excellence. Aujourd’hui, il ne s’agit pas seulement de Dieu qui aime l’homme au point de le rejoindre pour vivre comme lui et avec lui, il ne s’agit pas seulement non plus de Dieu qui vient guérir l’homme, le soigner, lui pardonner ses péchés, mais la Bonne Nouvelle dont il s’agit va encore au-delà ; il s’agit de Dieu qui triomphe de la mort, qui l’a traversée et qui en revient. Jésus a triomphé de la mort, non pas en faisant qu’elle n’ait pas lieu, mais en y allant et en y revenant. La Résurrection de Jésus est la réponse de Dieu au mal et à la mort qui sévissent dans le monde. Alors, oui, la Résurrection de Jésus, même si à l’heure actuelle elle n’est effective que pour Jésus, change profondément notre monde. Elle n’empêche pas le mal ; pas la mort ; mais elle apporte la victoire de Dieu en frayant un chemin de Vie au cœur de la mort. Désormais la Croix deviendra source de vie divine.

On peut réfléchir sur ce qui permet la Résurrection. Vous me répondrez : la force de Dieu ; la divinité. Oui. Mais plus précisément, quelle est l’essence-même de la divinité ? On pourrait la définir comme cela : c’est une énergie d’Amour brut, parfait, total, infini. L’Amour de Dieu est tellement parfait, infiniment puissant, qu’il a triomphé de la mort. En ce sens, la Résurrection de Jésus est la plus haute manifestation de l’Amour tout-puissant de Dieu. Savez-vous qu’à propos d’énergie d’Amour pour parler de la Résurrection, des ouvriers et scientifiques ont fait une curieuse découverte en 2016, alors qu’ils étaient en train de faire des travaux de consolidation et de restauration du tombeau du Christ au Saint Sépulcre à Jérusalem. En soulevant la plaque sur laquelle les pèlerins s’inclinent, les ouvriers ont bien découvert le rocher sacré. Mais quand les ingénieurs ont voulu sonder la roche, les 3 appareils ultramodernes sont tombés en panne, n’arrivant pas à mesurer la résonance électromagnétique du rocher. Antonia Maropoulou, spécialiste mondiale de la restauration des monuments historiques et vice-recteur de l’Université d’Athènes qui dirigeait les travaux a déclaré ceci : « Il y a parfois des phénomènes qu’on ne peut expliquer, mais c’est une tombe vivante, la tombe du Christ… »Le commentaire scientifique s’arrête ici, laissant après la foi prendre le relais, comme dans l’Évangile avec les réactions de Pierre, qui constate la disparition du corps, qui s’en tient aux faits, et de Jean qui « voit et qui croit. »


Cette énergie d’Amour et de vie inaugure une vie nouvelle. L’Évangile de ce jour nous le montre à sa manière. Avec la Résurrection de Jésus commence quelque chose de nouveau. « Le premier jour de la semaine, Marie-Madeleine se rend au tombeau de grand matin» : nous ne sommes plus le ‘lendemain du Shabbat’, mais le premier Jour de la semaine. La Résurrection est un nouveau point de départ qui marque une vie nouvelle. Cette vie nouvelle, cette énergie d’Amour nous est donnée dans les sacrements que Jésus a institués et notamment dans celui du Baptême qui nous donne cette Vie éternelle de Dieu, cette puissance de la Résurrection. Savez-vous que les baptistères ont traditionnellement 8 côtés, justement pour montrer, par rapport au chiffre 7 qui est celui de la plénitude, qu’avec le huitième côté nous commençons un nouveau cycle, une vie nouvelle ?

L’énergie d’Amour de Dieu, manifestée dans la Résurrection de Jésus, est aussi une force de Vie Nouvelle. Seul Dieu a la possibilité de faire toutes choses nouvelles, même dans nos vies, dans notre monde par bien des aspects à bout de souffle, fatigué, épuisé, dans notre Église aussi. Les sacrements institués par Jésus nous donnent cette énergie d’Amour et cette Nouveauté à laquelle nous aspirons. Par la Résurrection de Jésus, nous renaissons en hommes nouveaux, porteurs de la Nouveauté de Dieu dans notre monde. Pensons à cela lorsque nous allons communier, lorsque nous nous confessons ; soyons ouverts à la nouveauté que Dieu fait en nous.


Il est un autre fait lié à la Résurrection de Jésus que les textes nous montrent. C’est que la Résurrection de Jésus est intimement liée à l’Annonce. Dit de manière plus moderne, la Résurrection de Jésus implique connaturellement l’Évangélisation et la Mission. Marie-Madeleine qui se rend au tombeau le matin et découvre la pierre roulée court trouver Pierre. Pierre et Jean courent au tombeau. La Résurrection met tout le monde en mouvement. Elle est source d’une dynamique qui va se déployer de manière grandissante, un peu comme une vague qui ne s’arrêtera pas. L’Évènement de la Résurrection est tellement inouï, tellement transformant que ceux qui en sont témoins ne peuvent garder cette nouvelle pour eux et en deviennent porte-parole. Alors frères et sœurs, nous qui fêtons le passage de Jésus de la mort à la Vie, nous qui fêtons sa Résurrection, je vous pose, je nous pose, deux questions : est-ce que nous annonçons dans notre vie la Résurrection de Jésus comme une Bonne Nouvelle ? La foi en la Résurrection de Jésus marque toute la vie de ceux qui en sont témoins. Est-ce que nous portons ce souci que tout, dans notre vie, dans celle des autres, peut être transformé et renouvelé ? Et deuxièmement, puisque la mission découle de la foi en la Résurrection, si nous faisons l’expérience d’une assez faible dynamique missionnaire dans notre Église, parfois plus engagée dans des modes de fonctionnements que dans l’Évangélisation, est-ce que nous vivons suffisamment du mystère de la Résurrection de Jésus ? N’est-elle pas parfois un simple article du Credo sans lien ni conséquence directe avec notre Vie ?


Demandons à Notre-Dame, Reine du Ciel, qui se réjouit à la Résurrection de son Fils, qu’elle nous apprenne au cours de ce temps pascal et au cours de notre vie, à vivre de la Résurrection de Jésus. Amen.

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