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Homélie du 21ème Dimanche après la Pentecôte


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21ème Dimanche après la Pentecôte

« Familiam tuam, quaesumus, Domine, continua pietate custodi : ut a cunctis adversitatibus, te protegente, sit libera ; et in bonis actibus tuo nomini sit devota. »


Frères et sœurs,


Les textes que nous méditons ce dimanche viennent nous aider à vivre les temps que nous vivons en ce moment, qui sont des temps troublés, dans lesquels les conflits et les divisions ne cessent de se répandre. Comment vivre en tant que chrétien ces temps troublés ? Pour nous aider à réfléchir à cette question, je voudrais partir des lectures du jour.


La lecture de l’épître de ce jour nous invite au combat, au combat spirituel. St Paul a été un véritable guerrier, un héraut de la foi, il sait de quoi il parle. Nous savons que notre identité de disciples, de fidèles du Christ, baptisés et confirmés, est de combattre pour le Christ et pour l’Église. Laissons St Paul nous éclairer sur le bon combat à mener. Le premier ennemi à combattre est le démon et ses manœuvres. Le démon combat Dieu et abîme l’œuvre de Dieu. Nous en voyons quelque chose lorsque l’Église, Épouse du Christ et Corps du Christ, est défigurée et devient l’objet de moqueries, d’attaques, de divisions internes. Seulement, on ne combat pas n’importe comment contre le démon. Personne, sauf Jésus, ne détient la Vérité, seul contre le démon. « Revêtez-vous de l’armure de Dieu afin de pouvoir tenir bon contre les manœuvres du démon. » C’est Dieu qui a la Vérité. Combattre contre le démon, c’est d’abord vivre de Dieu et avec Dieu. « Prenez donc l’armure de Dieu, afin de pouvoir résister, au jour mauvais, et demeurer en tout fermes et parfaits. » dit encore St Paul. Combattre le démon avec les armes de Dieu, c’est lutter contre le péché, en commençant par le nôtre, c’est venir se confesser, c’est prier, vivre de la Parole de Dieu, c’est répondre aux questions que nous nous posons avec la Parole de Dieu comme Jésus le fait face au démon lors des tentations au désert ; c’est vivre dans la vérité, en étant vrais dans nos actes, nos intentions, dans nos relations les uns envers les autres, c’est vivre dans la foi en Dieu qui est bon et qui ne nous abandonne pas ; c’est encore vivre dans la justice et en étant juste. Telles sont les armes de Dieu pour tenir et gagner le combat contre le démon et ses manœuvres. C’est en somme développer une vie chrétienne vertueuse, c’est-à-dire, une vie qui met en œuvre les vertus chrétiennes, aussi bien les vertus théologales que les vertus cardinales.


Ceci-dit, la réalité du combat spirituel que nous avons à mener, ne fait pas de nous des êtres durs, bruts, des êtes dénués de cœur. Elle constitue un point d’appui pour notre marche, un peu comme une jambe. Mais il nous en faut une deuxième pour marcher, et ce deuxième appui est la miséricorde. La miséricorde viendra équilibrer le combat que nous menons. La miséricorde a sa source en Dieu ; elle s’enracine dans le pardon que Dieu offre à ceux qui se reconnaissent pécheurs et qui reconnaissent avoir besoin d’un Sauveur. L’Évangile du jour nous apprend que nous sommes, d’une manière ou d’une autre, tous débiteurs devant Dieu. Il n’y a pas les bons débiteurs et les mauvais ; mais il y a ceux qui vont accueillir la miséricorde de Dieu et qui vont en vivre en en témoignant aux autres ; et il y a ceux qui reçoivent la miséricorde de Dieu mais qui ne la mettent pas en œuvre dans leur vie. Pour vivre de la miséricorde de Dieu, il faut d’abord se reconnaître pécheur et accueillir le pardon de Dieu. Nous savons que, quelle que soit la gravité de nos péchés, dès l’instant que nous les regrettons sincèrement et que nous voulons les réparer, nous savons que Dieu nous les remet. Tous nous sommes infiniment débiteurs devant Dieu. Recevant ainsi le pardon de Dieu, comment mettons-nous en œuvre ce pardon dans notre vie par rapport aux autres ? L’oraison dominicale nous rappelle cette exigence de vie chrétienne, en laquelle consiste la justice de Dieu : « Pardonnez-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. » Jésus nous prévient : « La mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous. » La miséricorde est le lieu où se croisent et se rencontrent l’amour de Dieu et du prochain. Dit autrement, la charité chrétienne se vérifie dans l’exercice de la miséricorde. Telle est, pourrait-on dire, la deuxième jambe qui fait que le chrétien tiendra debout et qu’il pourra bien marcher, voire même courir et surtout qu’il pourra tenir dans les épreuves et les temps troublés que nous vivons : tenir contre les attaques du démon et le combattre, avoir un cœur ouvert à la miséricorde et…il manque une direction : rechercher la sainteté en devenant des hommes et des femmes de Dieu.


Frères et sœurs, nous savons que le combat fait partie de la vie du chrétien. Simplement, ne nous trompons pas de combat, et ne nous trompons pas d’armes. Soyons avec Dieu, vivons avec Lui, marchons dans la vérité, par rapport à nous-mêmes, notre péché, nos relations ; vivons de manière juste, pratiquons la charité et soyons ouverts à la miséricorde et alors les combats que nous menons seront gagnés par Dieu et ils seront féconds. Amen !




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