Homélie du 3ème Dimanche après Pâques
- Paroisse Saint Louis
- il y a 10 heures
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3ème Dimanche après Pâques
« Modicum, et jam non videbitis me ; et iterum modicum, et videbitis me. »
Frères et Sœurs,
Les paroles de Jésus « Bientôt vous ne me verrez plus et bientôt après vous me reverrez, parce que je vais à mon Père » peuvent s’entendre de deux manières. Si nous les considérons à la place qui est la leur dans l’Évangile, ces paroles expriment tout d’abord l’évènement de la Passion et de la mort de Jésus puis de la Résurrection où Jésus se donnera à nouveau à voir. Mais il y a une autre manière de comprendre ces paroles ; nous pouvons les comprendre comme l’annonce de l’Ascension par laquelle Jésus remontra vers son Père et ne sera plus visible, mais promettra d’être présent différemment à son Église et au monde.
Quelle que soit la manière de comprendre ces paroles, je voudrais reprendre deux points avec vous.
En premier lieu, Jésus annonce et prévient ses Apôtres de la tristesse de la séparation qui va arriver : « Vous serez dans la tristesse, mais votre tristesse se changera en joie. » L’allusion faite ici dans les paroles de Jésus est clairement l’allusion à la Passion et la Résurrection où la mort va devenir signe de vie, où le mal est abattu pour manifester la victoire de Dieu. Il est vrai que la tristesse des Apôtres et des disciples laissera place à la joie de la Résurrection et du triomphe de Dieu. Mais cette parole de Jésus nous révèle que le bien à venir après la tristesse engendrée par le départ de Jésus sera plus grand et plus fort. Le bien qui vient de Dieu, bien donné par Dieu, est toujours plus grand que le mal ou la tristesse que nous pouvons ressentir ou vivre.
« Quand une femme enfante, elle souffre, parce que son heure est venue ; mais quand elle a mis au monde l’enfant, elle ne se souvient plus de sa souffrance à cause de sa joie parce qu’un homme est né dans le monde. » La suite des paroles de Jésus nous révèle que ce qui vient après la disparition de Jésus, que cela soit dans la mort sur la croix ou après l’Ascension, constituera l’avènement d’une réalité nouvelle. Jésus inaugure une vie nouvelle, sur laquelle la mort n’a plus de pouvoir. Jésus entre dans l’état d’une création nouvelle et Il fait advenir en nous et dans notre monde une réalité nouvelle. L’être humain n’a pas par lui-même la capacité d’être renouvelé. Il peut évoluer mais ne peut pas se renouveler. La véritable nouveauté est un don de Dieu, que Dieu produit en nous par la grâce.
Frères et sœurs, toutes ces réalités évoquées nous sont données dans l’Eucharistie, qui est le mode de présence le plus complet le plus parfait de Jésus ressuscité après la résurrection et après l’Ascension. Lorsque nous communions au Corps du Christ, nous recevons au plus profond de nous-mêmes le bien de Dieu qui est plus grand que tous les maux que nous pouvons supporter. Mais sommes-nous ouverts et disponibles à cette réalité ? Lorsque nous communions au Corps du Christ, nous recevons la vie nouvelle de Dieu qui vient faire de nous des êtres nouveaux, qui nous donne la capacité d’être renouvelés dans notre être, dans nos relations. Mais sommes-nous disponibles à cette transformation eucharistique ?
L’Eucharistie que nous recevons, à laquelle nous communions, que nous adorons, renouvelle notre être et nous prépare à la rencontre que nous vivrons au terme de notre vie. Frères et sœurs en ce dimanche, confions au Seigneur Ressuscité son Église qui a besoin d’être renouvelée. Rendons grâce pour les nouveaux baptisés que l’Esprit Saint a conduit à l’Église et prions pour le pontificat de notre nouveau Pape, Léon XIV. Amen !
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