Frères et sœurs, chers amis,
En cette année jubilaire le pape nous demande d’être des pèlerins de l’espérance. Je vous propose pendant ce carême, et dans ce monde un peu « déboussolé », de poser deux regards sur Dieu pour grandir dans cette espérance : Un regard sur Dieu qui appelle nos catéchumènes, et nous avec ! Les voici qui s’avancent, avec ce mélange de crainte et d’espérance, vers leur baptême, leur confirmation, leur communion, au cœur de la nuit de Pâques ou le jour de cette fête. Je vous demande de prier avec eux et pour eux. Pensez à eux en pensant à Jésus. Si possible, participez autour d’eux à la Veillée pascale, la nuit du samedi saint au dimanche de Pâques. Ne manquez pas cette célébration qui est véritablement le sommet de toute notre année liturgique ! En Jésus mort et ressuscité nous avons trouvé la Vie, l’Amour, la Paix. Nos frères et sœurs qui s’approchent du baptême nous le rappellent avec force. Ils ont été appelés et ils ont répondu. Nous avons peut-être été des témoins pour eux, mais pendant le carême ils le sont aussi pour nous ! Rendons grâce pour leurs parcours, accueillons-les fraternellement, accompagnons-les dans cette démarche de conversion en nous convertissant nous-mêmes, en revenant à la source de notre baptême, en nous émerveillant de nouveau de ce don qui nous a été faits sans que nous le méritions, parce que Dieu lui-même l’a voulu dans son infinie bonté, dans sa tendresse inépuisable, parce qu’il est venu nous chercher, nous aussi, pour nous faire participer à sa vie pour toujours ! Quelle merveille ! Un regard sur Dieu qui pardonne Oui, Dieu veut nous combler de sa miséricorde. Les catéchumènes, mais aussi les « vieux » chrétiens que nous sommes. Alors mon message est simple : Confessons-nous ! Pourquoi ? · Parce que le Christ et l’Eglise nous le demandent. · Parce que c’est une source de joie : la joie de Dieu (« il y a plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion », pensez aussi à la joie du Père dans la parabole du fils prodigue) ; notre joie quand nous repartons pardonnés ; la joie du prêtre, qui a été ordonné pour cela. · Pour refaire alliance avec Dieu, repartir réconciliés avec lui, avec l’Eglise, avec les autres, avec nous-mêmes. · Pour une nouvelle étape, un renouveau de notre vie chrétienne. Où ? Dans votre paroisse. J’ai écrit récemment aux prêtres en leur demandant de se rendre très disponibles pour ce sacrement. Mais vous pouvez aussi aller dans nos églises jubilaires : la cathédrale à Evreux et la basilique ND de la Couture à Bernay ; à Lisieux, au Bec-Hellouin, à Paris : à Saint-Louis d’Antin, à deux pas de la gare Saint-Lazare, à la Chapelle de la Médaille miraculeuse rue du Bac, à Montmartre… ; à Pontmain, lors de notre pèlerinage normand du 1er mai.Quand ? quand vous voulez, si possible autour de Pâques. J’ai personnellement la joie de pouvoir me confesser une fois par mois. L’Eglise nous demande en tout cas une certaine régularité : au moins une fois par an. Nous ne dérangerons jamais un prêtre en lui demandant ce sacrement ! Comment ? · Avec foi, en sachant que c’est Dieu que nous rencontrons. Le prêtre ne nous fera pas de grand discours moralisateur, il est aussi un pauvre pécheur pardonné, envoyé par Dieu pour nous offrir son pardon sans limite, dans le secret absolu. · Comme des enfants qui se savent aimés infiniment par Dieu notre Père et par notre Mère l’Eglise. · Avec simplicité, sans avoir besoin de raconter notre vie, mais en avouant franchement nos péchés, nos manquements à l’amour de Dieu et du prochain. Comme des êtres créés à l’image et à la ressemblance de Dieu et appelés à la sainteté, enfants bien-aimés du Père, frères et sœurs du Christ, temples de l’Esprit Saint. · Avec espérance : Dieu peut tout, y compris nous libérer de ces attachements mauvais qui empoisonnent notre cœur, notre âme, notre esprit, notre intelligence, notre mémoire, notre volonté. Et si je ne suis pas prêt, ou pas dans une situation qui me permet de recevoir ce sacrement ? Je peux malgré tout aller voir le prêtre, lui confier dans le secret mes combats spirituels, lui demander sa bénédiction. Et à la messe, dans le Je confesse à Dieu et dans le Notre Père, je demande à Dieu le pardon de mes péchés. Et Dieu répond à nos prières….
Bonne route vers Pâques, avec au fond du cœur ce double regard sur Dieu qui nous appelle et nous pardonne, ce regard sur Jésus qui nous donne tout et qui peut tout. Plongeons dans l’espérance !
Mgr Olivier de Cagny
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