top of page
Actualités de la paroisse: Blog2

Homélie du 1er Dimanche de l’Avent


+

1er Dimanche de l’Avent

L’heure est venue de sortir de votre sommeil


Chers frères et sœurs,

Nous entrons dans ce beau temps de l’Avent, dans ce temps qui nous prépare à la Nativité du Fils de Dieu. Le temps de l’Avent a pour finalité de nous préparer à la Venue du Seigneur, comme le signifie le mot même Avent issu du mot latin Adventus. Nous faisons mémoire de la première venue du Seigneur, à travers l’Incarnation et la Nativité du Fils de Dieu, et nous nous préparons de la sorte à sa deuxième venue, à la fin des temps.

Pour faire mémoire de la première venue du Fils de Dieu dans notre temps, nous allons tout au long de ces quelques 4 semaines mettre nos pas dans ceux du peuple d’Israël qui a attendu le Messie, nous allons nous mettre à l’écoute de Jean-Baptiste qui a préparé d’une manière concrète la venue du Messie; nous allons nous mettre à l’écoute de la Vierge Marie, de St Joseph, de tous ceux qui ont eu une place importante dans l’Avènement du Messie.

Revivre cette attente et cette préparation nous conduira à préparer nos cœurs à la Venue du Seigneur à la fin des temps. La finalité de l’Avent dépasse la date du 25 décembre. Vous vous doutez bien que Jésus ne va pas renaître à nouveau. Il l’a fait une fois pour toute dans l’histoire. Mais la liturgie a cette grâce d’actualiser pour nous les effets de la naissance de Jésus et de nous permettre, nous qui vivons des années après, de pouvoir bénéficier, communier même pourrait-on dire, aux effets de la Nativité du Fils de Dieu. La liturgie nous rend contemporains des événements du salut qui se sont déroulés dans le temps.

Si l’Avent est un temps de préparation et de conversion, comme le Carême, il est aussi un temps de joie, à la différence du Carême qui est davantage un temps de mortification. Joie parce ce qu’au-delà des différentes venues du Seigneur, le salut s’approche de nous. Cette joie nous est redite au travers de tous les textes du temps de l’Avent comme à travers ce chant traditionnel de l’Avent qu’est le Rorate Caeli, qui nous redit que le Ciel s’ouvre pour nous et que le Salut n’a jamais été aussi proche et que bientôt viendra le Sauveur, notre Rédempteur : « Consolez-vous, consolez-vous mon peuple : vite viendra ton salut. (…) Je te sauverai, n’aie pas peur, moi, je suis le Seigneur ton Dieu, le Saint d’Israël, ton Rédempteur. » dit ce beau chant.

Un des signes les plus éloquents de l’Avent que l’Eglise a repris est cette progression de la lumière, à travers ces 4 bougies que nous allumons chaque dimanche. La symbolique est claire : nous marchons progressivement vers la pleine lumière, jusqu’à Noël, jusqu’à Jésus, Fils de Dieu. « La lumière est venue dans le monde » nous dira l’Evangéliste St Jean le jour de Noël. Suivons nous-aussi cette progression vers la pleine lumière. Accueillons la lumière de Dieu qui vient nous éclairer, éclairer nos vies, éclairer nos ténèbres : « Rejetons les activités des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière » nous rappellera St Paul. Pour bien vivre ce temps de l’Avent, il nous faut accepter de reconnaître nos ténèbres et de nous laisser éclairer.

L’Evangile donne une indication précieuse sur ce que peuvent être nos ténèbres. Elles peuvent d’abord consister en nos activités quotidiennes qui font qu’on vit au jour le jour sans se poser de questions ; qu’on se laisse porter par la vie. La routine en quelque sorte. Ainsi les ténèbres peuvent progressivement s’installer dans la vie conjugale ou dans la vie familiale, où l’on ne prend plus le temps de se parler en vérité, de se retrouver, parce qu’on se laisse porter, manger par le temps, par nos journées chargées. Heureusement que parfois surgissent des crises qui permettent de nous sortir de cet engourdissement ! Généralement l’électrochoc est violent, mais l’issue est salutaire ! Il en est de même pour la vie familiale, pour la vie professionnelle. Il en est de même pour la vie ecclésiale. Heureusement que des changements arrivent pour nous permettre de nous remettre en question, en cause, de sortir d’une espèce de léthargie qui parfois s’apparente plus à une mort qu’à une vie ouverte et dynamique : « On mangeait, on buvait, on prenait femme, on prenait mari jusqu’au jour où Noé entra dans l’Arche ; les gens ne se sont doutés de rien jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis. » nous rappelle St Matthieu. Les ténèbres peuvent être également notre péché. Profitons de ce temps de l’Avent pour nous laisser éclairer, pour que la Lumière de Dieu éclaire nos cœurs, nos consciences, nos actes. Différents temps de confession vous seront proposés au cours de ce temps de l’Avent : ne passez pas à côté de ces rencontres avec le Seigneur ! Fondamentalement, il y a une véritable joie à accueillir la Lumière de Dieu, le Salut dans nos vies.

Mais pour accueillir ce salut, il faut sortir de nos ténèbres et veiller comme nous le rappelle l’Evangile du Jour : « Veillez donc car vous ne savez pas quel jour le Seigneur vient. » Commet veiller ? comment rester dans l’attente de la venue du Seigneur ? En priant ! L’attitude de veille pas excellence est la prière. D’ailleurs en latin le verbe vigilare signifie les deux réalités : veiller, être dans l’attente et prier. Cela a donné le nom d’un office appelé les Vigiles (office que vous connaissez certainement mieux sous le nom de Matines avec la chanson de Frère Jacques), office que l’on prie dans la nuit, dans l’attente du jour qui vient. Comment vivre cette veille, cette attente ? en priant !

Profitons donc de ce temps de l’Avent pour renforcer nos efforts sur la prière. Je rappelle qu’il y a l’oraison et les Laudes du mardi au vendredi à la collégiale ; que nous prions l’office des Vêpres après les messes de semaine ; que nous lançons en ce début du Temps de l’Avent l’Adoration permanente du Saint-Sacrement, dont nous attendons beaucoup de grâces tout d’abord pour ceux qui viennent prier, mais aussi pour notre paroisse, pour l’Eglise, pour son unité, pour notre conversion et pour notre dynamisme missionnaire. Tous ces temps de prière qui vous sont proposés nous font entrer dans une communion profonde avec Jésus qui continue à prier pour nous à travers son Eglise. Permettons à Jésus de venir prier en nous. C’est aussi par notre prière que le Fils de Dieu advient en nous. Notre prière, personnelle, en Eglise, est en quelque sorte notre temps de l’Avent, qui nous prépare à rencontrer et à accueillir Jésus. Amen !

60 vues

Posts récents

Voir tout
Ancre 1
bottom of page