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Homélie de la Messe pour la Paix (8 mai)


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Mercredi 8 Mai 2024

Célébration de la Paix

 

Chers Frères et sœurs,

 

            La messe que nous célébrons en ce jour pour la paix, repose sur la capitulation de l’Allemagne nazie. Beaucoup de choses sont dites ici. En premier lieu, que la paix repose sur un combat contre le mal. Je voudrais méditer avec vous ce matin sur le don de la paix en ce temps où l’Église achève la commémoration de la fête de Pâques  avec la fête de la Pentecôte qui approche.

            Je voudrais méditer avec vous ce matin sur le don de la paix, qui est le don par excellence du Ressuscité à ses Apôtres et à son Église. Jésus le dit lui-même : Il nous donne sa paix, non pas à la manière du monde mais venant de Dieu. Quelle est la différence essentielle ?

La paix à la manière du monde repose sur un équilibre de forces, de menaces. Jules César disait déjà à l’époque : « Si vis pacem, para bellum ». Notre monde a gardé cette conception de la paix. Exemple : la question du nucléaire et de la dissuasion nucléaire. Cela ne veut pas dire que cette conception n’est pas utile et nécessaire aujourd’hui, mais pour un chrétien, elle ne peut pas satisfaire et représenter le don de la paix fait par le Ressuscité. La paix qui vient de Dieu est une paix parfaite et profonde parce que Jésus est passé par la mort et qu’il en est revenu. C’est une paix qui jaillit du mal qui a été terrassé et qui est vaincu. Et ce de manière définitive.

 

Il y a un premier enseignement ici pour nous chrétiens qui est que la paix ne peut pas se construire en dehors de Dieu ou en laissant Dieu de côté. La laïcité de notre État ne nie pas la dimension religieuse des citoyens, mais garantit la neutralité des instances politiques. Or il est dommage que bien souvent la laïcité soit comprise comme une opposition au fait religieux. Partout où ils sont, les chrétiens ont le devoir de construire la paix, leurs pensées, leurs actions sur Dieu.

 

            Le deuxième élément de réflexion que je souhaiterais vous proposer est que la paix consiste à combattre le mal et en premier lieu le péché qui est l’origine de tout mal. Le combat pour la paix commence tout d’abord en soi par notre propre combat contre le péché. Il est inutile d’aller donner des leçons à tout le monde, si le chrétien n’est pas d’abord celui qui combat le mal en lui-même. Ce n’est qu’en étant vainqueur, avec l’aide du Christ, de ce combat en nous, que nous pourrons le proposer efficacement autour de nous.

Mais de tout le temps, le mal a pris l’aspect du bien. Frères et sœurs, à l’heure où nous commémorons la paix, où nous prions pour la paix, où nous faisons mémoire de toutes ces vies qui ont été sacrifiées pour que nous puissions demeurer libres, nous estimons profondément la vie humaine, toute vie humaine. Alors soyons cohérents ! Il nous faut aimer la vie, la protéger, la défendre,  et ce dès le ventre de la maman. Il n’est pas juste d’éliminer des vies parce que l’enfant annoncé peut être diminué ou avoir un handicap. Quelle société construisons-nous si nous commençons à sélectionner les gens qui ont le droit de vivre et ceux qui n’ont pas le droit ? N’est-ce pas ce que nous dénonçons dans le régime nazi ? Quelle société construisons-nous si nous permettons, ou si nous obligeons les personnes qui ont choisi de défendre et de soutenir la vie, à donner la mort ? Les personnes âgées, malades, en fin de vie, sont-elles une menace pour notre société ? Nous ne pouvons pas construire durablement la paix si nous nous mettons à choisir les gens qui ont le droit de vivre et ceux que l’on va tuer. Il faut plutôt se poser réellement la question de l’accompagnement des souffrances parfois inhumaines, il faut plutôt permettre une alternative aux personnes qui sont dans des impasses pour pouvoir aller jusqu’au bout du don de la vie, plutôt que de faire porter le fait de donner la mort à des personnes. Bien sûr notre société nous montre où est le mal qu’il faut combattre ! C’est souvent celui qui est désigné par les médias, par le monde politique. Cela peut être vrai. Mais le premier mal qui existe est le non-respect de la vie de l’autre.

 

            Tournons-nous vers le Seigneur Ressuscité, afin qu’Il fasse de nous des artisans de paix, des personnes respectueuses et protectrices de toute vie humaine. Amen !

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