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Homélie de la Solennité de l’Assomption


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Solennité de l’Assomption



Le sanctuaire de Dieu, qui est dans le Ciel, s’ouvrit



Chers frères et sœurs,


La belle fête de l’Assomption de Notre-Dame fait descendre sur notre monde un beau et doux rayon de la lumière de Dieu. Elle vient nous rappeler au cœur de l’été la présence aimante de Dieu qui appelle et attend toutes ses créatures au Ciel.

La fête de l’Assomption est une fête d’espérance, d’espérance chrétienne. Dans un monde toujours plus compliqué à mesure qu’il rejette Dieu, dans un monde où le bien et le mal s’entrecroisent et se mélangent insidieusement, dans nos cœurs, dans les consciences, dans les mentalités, parfois même dans les communautés chrétiennes, dans un monde où le bien et le mal deviennent le résultat de celui qui le pense comme tel et ne sont plus objectivables selon la Loi naturelle et la Loi évangélique, la fête de l’Assomption, en ouvrant le Ciel pour y faire entrer Marie, fait descendre sur notre monde la lumière de Dieu. Cette lumière est celle qui nous conduit au Bonheur éternel et à l’Amour éternel. Elle est celle qui est exempte de toute ombre, de toutes ténèbres, de tout péché. Cette lumière divine triomphe dans l’Assomption de la Sainte Vierge en nous redisant que le péché nous conduit à la mort et que l’absence de péché, ou plus exactement le combat contre le péché, nous conduit à la Vie. La Vierge Marie, qui n’est marquée d’aucun péché, tant originel qu’actuel, ne meurt pas. Quelles que soient les traditions concernant la fin de sa vie humaine, ou la dormition ou l’Assomption directe, Marie entre au Ciel « corps et âme », c’est-à-dire que la mort n’a pas opéré sa funeste division et séparation entre le corps et l’âme.

En ouvrant le Ciel, l’Assomption de la Sainte Vierge, rend accessible et désirable la sainteté en nous en montrant toute la beauté. La sainteté n’est pas ici évoquée sous l’aspect d’un combat difficile à mener, sous l’aspect d’une mortification difficile et contraignante ; elle est évoquée à travers le bonheur procuré par la pureté de celle qui n’a pas péché. Là où le péché n’a pas de prise, la mort, non plus, n’a pas de prise. Dit autrement, là où le péché n’a pas de prise, la liberté demeure pure et elle conduit immédiatement à l’Amour et à la Vie ! Non seulement Marie nous manifeste la beauté d’une vie sans péché, mais elle nous montre que c’est possible et bien plus, elle vient nous aider dans notre combat contre le péché. C’est de cette manière qu’elle exerce sa maternité sur nous.

Si l’intercession de Notre-Dame a toujours été utile et bénéfique au peuple chrétien, elle l’est d’autant plus aujourd’hui, alors que les frontières entre le bien et le mal, comme je l’évoquais plus haut, se sont estompées pour devenir presque inexistantes. Nous avons besoin de l’aide de la Vierge Marie pour accepter que nos intelligences, notre conscience se laissent éclairer, former et purifier par Dieu. Les textes de ce jour nous montrent la Vierge attaquée par le démon ; plus exactement, ils nous montrent le démon cherchant à tuer l’enfant qui va naître et ils nous montrent Marie qui protège l’Enfant qui va venir au monde. L’inimitié entre le démon et la Vierge remonte loin dans le temps… juste après la création. Mais Dieu annonçait déjà la défaite du serpent, qui sera écrasé à la tête par la Femme. Marie met en échec la joie du démon liée à la révolte de nos premiers parents. Persuadé d’avoir humilié Dieu dans le péché d’Eve, le démon reçoit en Marie une défaite irrévocable. Dieu ne laisse pas le dernier mot au démon ; il triomphe en rendant encore plus beau ce que le Mauvais avait enlaidi.

Aujourd’hui aussi la Vie est attaquée : dans le ventre de la maman, lorsqu’elle n’est pas désirée, lorsqu’elle est malade, diminuée, dépendante. Et tout cela est appelé « progrès » ! Aujourd’hui encore l’enfant est menacé, rabaissé au statut d’une chose que l’on est en droit d’exiger, d’acheter, de commander ! Et cela est appelé « progrès » ! Ce qui était impensable et inimaginable il y a 100 ans, 60 ans, 20 ans se réalise et le monde se donne toujours bonne conscience en prétendant suivre la voie inéluctable du progrès. Et quand, parfois, l’illusion se dissipe un instant et qu’apparaissent à la fois la dégradation de notre planète et la haine entre les hommes, on demande des comptes à Dieu : comment peut-il permettre qu’il en soit ainsi ?

Même l’idéologie écologique qui semble se répandre dans nos sociétés occidentales de manière rapide, qui pourrait constituer un sursaut vers le Créateur et vers le Bien, court derrière cette vision du progrès ! Il est important que notre prière se fraye un chemin vers Dieu par Marie pour demander que nos consciences se réveillent et retrouvent leur liberté de penser et de vivre l’Evangile.

Prions aussi frères et sœurs pour l’Eglise. Car en son sein aussi existe la tentation d’édulcorer l’enseignement traditionnel sur Dieu, sur l’homme, dans l’espoir d’une plus grande moisson, en tout cas dans la recherche d’une plus grande séduction. Ainsi ceux qui défendent le respect intégral de toute vie, quelle qu’elle soit, sont catalogués d’ultra ! Ceux qui considèrent l’enfant comme un don à accueillir et non à commander sont dits rétros ! Ceux qui pensent qu’il est bon pour un enfant de se structurer dans la différence et par conséquent qu’il est bon d’avoir un père et une mère sont dits extrémistes! Là, frères et sœurs, il faut remettre les choses à leur place : ces manières de penser ne sont pas conformes à l’Evangile ni à l’enseignement de l’Eglise ! Plus l’Eglise se modèle sur le monde, plus elle perd de sa vitalité et de sa fécondité.

Frères et sœurs, je souhaiterais aussi que nous portions dans notre prière nos frères et sœurs chrétiens qui ont des responsabilités politiques. Puissent-ils être les Porte-Parole de la Bonne Nouvelle de l’Evangile dans son intégralité et ne pas se laisser piéger par la recherche de leurs propres intérêts, de leur propre place. Ils vont avoir un rôle à jouer dans les semaines qui vont venir ! Puissent-ils, là où ils sont, ne pas faire défaut !

Que Notre-Dame, notre Mère maintenant au Ciel, exerce sa maternité sur chacun de ses enfants. Qu’elle protège les plus faibles, les plus dépendants, qu’elle soutienne les malades et les aide à retrouver la santé. Qu’elle veille sur notre pays, la France, qui lui a été consacré et dont c’est aujourd’hui la fête patronale. Qu’elle protège l’Eglise et notre paroisse.  Amen !

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