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Homélie de la Messe de la Nuit de Noël


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Messe de la Nuit de Noël

« Je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. »



Chers Frères et sœurs,


Cette nuit, en commémorant la naissance du Fils de Dieu, nous ne commémorons pas seulement un évènement historique, mais nous commémorons également un évènement de l’ordre de la grâce. La naissance de Jésus s’est produite à un moment donné de l’histoire. À cet égard, St Luc prend bien soin de nous situer la naissance de Jésus dans la grande histoire universelle ; nous sommes au moment du recensement de l’empereur Auguste, avec Quirinus gouverneur de Syrie, Hérode le Grand Roi d’Israël. Donc, ce soir, nous commémorons un évènement historique , datable; mais Noël n’est pas qu’une date anniversaire. C’est aussi un évènement de grâce : nous commémorons la naissance de Jésus dans chacune de nos âmes, de nos vies. Cette deuxième naissance en quelque sorte ne peut avoir lieu que grâce à la liturgie qui ne donne pas aux évènements la grâce de se reproduire, mais qui actualise les effets des évènements qui se sont déroulés une fois pour toute dans le temps. Ce soir nous commémorons donc une double naissance : une dans le temps et une dans nos âmes et dans notre vie.

Il est intéressant, Frères et Sœurs, de regarder les éléments contenus dans l’Évangile qui caractérisent la naissance du Fils de Dieu. Il naît d’abord dans la nuit, dans les ténèbres. Cela veut dire plusieurs choses : que la naissance de Dieu est de l’ordre du mystère ; tout n’est pas compréhensible, démontrable, évident, visible. Il y a une réalité qui échappe à l’homme, à sa pleine connaissance. Cela veut dire aussi que Dieu ne s’impose pas ; je vais revenir sur cet aspect plus loin. Cela veut dire encore que Dieu vient naître là où la Lumière n’est pas, justement pour l’apporter. Le fait que Jésus naisse en dehors de la salle commune nous dit également que Dieu nous rejoint dans nos lieux intérieurs peu habités, désertés et peu éclairés. Une des Bonne Nouvelle de cette nuit de Noël, c’est que Dieu vient naître dans les recoins ténébreux de notre monde, de notre cœur. Dieu n’abandonne pas l’homme aux ténèbres, à la nuit, mais Il vient et Il accomplit sa Promesse.


Justement, si nous nous laissons façonner par la fête de Noël, nous voyons que Dieu ne s’impose pas. Combien de fois aimerions-nous, dans notre vie, dans notre monde, que Dieu s’impose, qu’Il révèle sa présence, qu’Il révèle la Vérité. Il n’en est rien. Dieu vient discrètement, dans le silence, dans la nuit. On ne Le voit pas. ON attend un Roi, Il arrive dans un Nouveau-Né. Comme les bergers, les premiers adorateurs du Fils de Dieu, nous sommes invités au silence de la nuit pour être des veilleurs. Il faut que quelque chose se taise en nous pour entendre le message des Anges. En réalité, nous sommes invités à nous déplacer intérieurement. Regardez l’Évangile : l’empereur Auguste ordonne un recensement pour connaître le nombre de personnes qui compose son peuple et satisfaire ainsi son désir de pouvoir et sa curiosité, et il pousse les peuples à se déplacer. Et dans ce contexte de déplacement, Dieu lui-même se déplace pour venir naître dans un petit-Enfant pour venir sauver ceux dont Il veut faire ses propres enfants. Les Bergers eux-aussi sont invités par les Anges à se rendre à Bethléem pour adorer le Sauveur. Et nous, ce soir, à quel déplacement sommes-nous invités pour accueillir Jésus ? Le pèlerinage intérieur auquel nous sommes invités a la Crèche pour point central. Faisons de la place à Dieu ; sortons de nos lieux communs pour Le trouver. Tant de lieux en nous, dans notre monde, tant de personnes, à commencer par nous-mêmes, ont besoin d’être sauvés. Le Prophète Isaïe nous invitait à la joie dans la première lecture : « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière à resplendi. » Cette joie de la promesse qui s’accomplit se prolonge par la paix donnée à ceux qui accueillent le Sauveur. À nouveau, Isaïe nous renseigne : « Sur son épaule est le signe du pouvoir ; son nom est proclamé : conseiller merveilleux, Dieu Fort, Père à jamais, Prince de la paix. »


Frères et Sœurs, prions pour la paix. La paix dans nos cœurs évidemment, mais aussi dans les familles. Nous prions pour tous les peuples en guerre, en conflit, pour tous ceux qui ne pourront pas fêter Noël, avec une intention particulière pour le pays où Dieu a voulu que son Fils naisse : Israël. Dieu nous appelle à collaborer à son œuvre, à devenir artisans de paix, de lumière. Lui seul sait le vrai prix des vies qu’un jour Il rachètera de son propre sang. Nous Lui confions justement la vie, toute vie, aussi bien celles des enfants qui n’ont pas pu voir le jour que celle des malades ou des personnes âgées qui est menacée par des législations qui donnent la mort.


Accueillons ce soir Celui qui est la Lumière, qui vient éclairer nos ténèbres et nous donner la paix. Saint et Joyeux Noël à tous. Amen !

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