- Paroisse Saint Louis
Homélie du 12ème Dimanche du Temps ordinaire

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12ème Dimanche du Temps ordinaire
Frères et sœurs,
De retour dans le Temps ordinaire, nous nous retrouvons dans l’ordinaire de notre vie chrétienne et c’est pour nous l’occasion d’approfondir l’enseignement évangélique de Jésus. Aujourd’hui, je retiens 2 points : la question de la vérité et la question de la confiance en la Providence divine.
Mais il arrive souvent aujourd’hui que l’on confonde la vérité avec la sincérité. Des gens ont l’impression d’être vrais parce qu’ils sont sincères, parce qu’ils disent leur ressenti, leurs impressions. Mais on peut, avec la plus grande sincérité, dire des choses qui ne sont pas justes, qui sont fausses. La sincérité et la vérité sont deux choses distinctes. La Vérité est d’abord une personne, le Christ Jésus ; après, elle est un principe dynamique : « Je suis le chemin, la Vérité, la Vie » nous dit Jésus. La vérité est donc dynamique, elle est un chemin. On progresse dans la vérité de notre être, des personnes, des faits, quand on grandit dans la Vérité qu’est Jésus.
Le psalmiste révèle l’unité profonde qui existe entre la vérité et la charité : « Amour et vérité se rencontrent » écrit-il. La Vérité ne fonctionne pas sans la charité. Par nature, elle conduit à la charité. Et la charité vient réguler et parfaire l’exercice de la vérité. Il y a des vérités qui sont destructrices. La destruction ne peut être l’œuvre de la charité. Dans l’appel que Jésus nous lance à vivre dans la vérité les uns envers les autres, entendons aussi un appel à la charité qui perfectionnera notre vie dans la Vérité.
Je voudrais terminer cette petite médiation par l’invitation que Jésus nous fait à vivre dans la confiance en la Providence. La Providence divine, c’est le fait que Dieu voit pour nous, en avance sur nous, ce qui est bon pour nous. La Providence repose sur la conception inébranlable que Dieu veut notre bien et qu’Il agira pour nous toujours en vue de notre bien. Cela ne veut pas dire que nous ne connaitrons pas l’injustice, le mal, la souffrance ; mais cela veut dire qu’à chaque moment de notre vie, dans quelque situation que nous soyons, Dieu se révélera à nous en vue de notre bien. La foi nous invite à vivre en confiance notre relation à Dieu ; elle nous invite à nous abandonner à la Providence ; elle nous invite à nous abandonner à Dieu et à ne pas d’abord compter sur nous-mêmes : « Deux moineaux ne sont-ils pas vendus pour un sou ? Or pas un seul ne tombe à terre sans que votre Père le veuille. Quant à vous, même les cheveux de votre tête sont tous comptés. » Quelle joie de savoir que Dieu prend à ce point soin de nous !
Réajustons nos visions de Dieu pour nous situer plus justement par rapport à Lui de sorte que notre vie chrétienne soit plus heureuse et plus féconde. Amen !